Dans cette nouvelle de Maupassant parue en 1885, Mesdames de Sarcagnes, de Vaulacelles et de Bridoie bavardent près du kiosque à musique du parc de Royat : une grave affaire les tourmente. Comment faire venir de Paris leurs fils, élèves chez les Jésuites, dans un train fréquenté par des femmes suspectes ? La mission est confiée à un jeune prêtre, l’abbé Lecuir.
On imagine aisément quel dut être l’émoi du brave abbé précepteur promu soudainement au rôle de « sage-homme » !
La nouvelle est publiée initialement dans le quotidien Gil Blas du 24 mars 1885, avant d’être reprise dans le recueil « Monsieur Parent ».
Le soleil allait disparaître derrière la grande chaîne dont le Puy de Dôme est le géant, et l’ombre des cimes s’étendait dans la profonde vallée de Royat.
Quelques personnes se promenaient dans le parc, autour du kiosque de la musique. D’autres demeuraient encore assises, par groupes, malgré la fraîcheur du soir.
Dans un de ces groupes on causait avec animation, car il était question d’une grave affaire qui tourmentait beaucoup mesdames de Sarcagnes, de Vaulacelles et de Bridoie. Dans quelques jours allaient commencer les vacances, et il s’agissait de faire venir leurs fils élevés chez les Jésuites et chez les Dominicains. […]